Notes diverses sur la capitale de l'Ouest

8vo, br. ed. 207pp. Les Notes diverses sur la capitale de l'Ouest (Xijing zaji) nous offrent, sous la forme fragmentaire de brËves scËnes et de descriptions sans organisation apparente, une vision ÈclatÈe, prÈcise et Ètrange ‡ la fois, de la glorieuse citÈ de Changían, capitale des Han occidentaux. Elles sont traditionnellement considÈrÈes comme une part des notes historiques rÈdigÈes par un grand lettrÈ de líÈpoque des Han, Liu Xin (46 av. J.-C.-23 ap. J.-C.), cíest-‡-dire celles qui, síÈcartant trop de líÈcriture orthodoxe de líhistoire, ne furent pas intÈgrÈes dans líHistoire des Han (Han shu) rÈdigÈe par Ban Gu. De fait, cet ouvrage appartient au genre livre de notes, genre important dans líhistoire littÈraire chinoise, dont il est un des fleurons. Il est un complÈment essentiel aux livres díHistoire par son souci de vÈridicitÈ et de dÈtails, et il contient des anecdotes qui sont la premiËre mention de faits qui seront ensuite repris et dÈveloppÈs dans des ballades, des romans et plus tard ‡ líopÈra. Au sein de la description fascinante des richesses et des fastes de la capitale, sont aussi ÈvoquÈs des drames dans le gynÈcÈe impÈrial. Prise dans les tourments politiques de líÈpoque, la capitale de líOuest sera abandonnÈe en 23 de notre Ëre, líannÈe mÍme de la mort de Liu Xin et les Han orientaux dÈplaceront leur capitale plus ‡ líEst, ‡ Luoyang. Avec cette traduction par Jacques Pimpaneau, ce texte est pour la premiËre fois accessible au lecteur franÁais, qui est ainsi invitÈ ‡ parcourir les palais, les jardins et les tombes de la capitale disparue. Liu Xin (46 avant J.-C. - 23 aprËs J.-C.), fils du grand bibliographe Liu Xiang, participa avec son pËre ‡ l'Èdition des Classiques, quíil fallait reconstituer aprËs leur autodafÈ par Qin Shi Huangdi et líincendie de la bibliothËque impÈriale ‡ la chute de la dynastie Qin. Il rÈunit aussi toute une documentation sur la dynastie Han en vue díen Ècrire líhistoire, mais ne put rÈaliser ce projet. Ses notes furent utilisÈes par líhistorien Ban Gu, et le prÈsent ouvrage est constituÈ des anecdotes non reprises par ce dernier. NommÈ docteur, mais en butte aux calomnies de ses chers collËgues, il demanda ‡ Ítre nommÈ en province. RappelÈ ensuite ‡ la capitale, il se suicida quand Wang Mang, aprËs avoir usurpÈ le pouvoir, fit exÈcuter tous ses fils. Jacques Pimpaneau a enseignÈ la langue et la littÈrature chinoises ‡ l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO ou plus communÈment Langues Oí) de 1965 ‡ 1999. Il a crÈÈ le musÈe Kwok On, dont les collections sont maintenant au MusÈe de líOrient ‡ Lisbonne. Il a Ècrit plusieurs livres sur la littÈrature chinoise, a traduit notamment la seconde moitiÈ des MÈmoires historiques de Sima Qian, et rÈalisÈ quelques documentaires sur les liens en Asie entre religion et thÈ‚tre. Co-directeur de la collection ´ BibliothËque chinoise ª, Marc Kalinowski est directeur d'Ètudes ‡ lí…cole pratique des hautes Ètudes de Paris o˘ il enseigne líhistoire et la pensÈe de la Chine ancienne. Parmi ses publications rÈcentes en rapport avec la prÈsente anthologie, on peut citer Divination et sociÈtÈ dans la Chine mÈdiÈvale. …tude des manuscrits de Dunhuang de la BibliothËque nationale de France et de la British Library (Paris, BibliothËque nationale de France, 2003). Son travail sur Wang Chong síinscrit dans le cadre du Programme de recherche international actuellement dirigÈ díAllemagne par M. Michael Lackner de líuniversitÈ díErlangen-N¸renberg : ´ Destin, libertÈ et divination. Techniques de gestion du futur en Asie orientale et en Europe ª.