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Libri antichi e moderni

Moll

Colonisation et agriculture de l'Algérie

Librairie agricole de la Maison Rustique, 1845

350,00 €

La bouquinerie - René Adjemian

(Valence, Francia)

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Metodi di Pagamento

Dettagli

Anno di pubblicazione
1845
Luogo di stampa
P.
Autore
Moll
Pagine
xvj +412pp + 596pp
Editori
Librairie agricole de la Maison Rustique
Formato
2 volumes in 8
Soggetto
Pays
Descrizione
br

Descrizione

petits manques au dos. Tampon de bibliothèque sur les couvertures légèrement salies. Etiquette de bibliothèque au dos. Rousseurs. Très rare et quasiment introuvable. Le cadre de cet ouvrage réunit un plan de colonisation et un cours d'agriculture coloniale résumant toutes les notions acquises jusqu'à ce jour. Déjà familiarisé, par une longue pratique en Corse, avec le genre de culture approprié aux climats méridionaux, un séjour de trois mois a pu lui suffire pour visiter les localités exploitables et pour recueillir les renseignements des agents de l'autorité, des colons ou même des indigènes. Il n'est pas à craindre que M. Moll se laisse aller à l'illusion quand il évalue les ressources de notre colonie. Il ne dissimule pas que la mise en culture du sol africain est, à ses yeux, une opération chanceuse, et que la métropole eût fait un placement beaucoup plus raisonnable en appliquant à l'amélioration de son territoire l'argent qu'elle prodigue pour utiliser sa conquête. Une crainte qui le préoccupe évidemment, bien qu'il ne l'exprime pas, est celle de susciter à notre chétive agriculture une concurrence dangereuse pour beaucoup de produits. Reconnaissant d'ailleurs que l'acquisition de l'Algérie est un fait irrévocable, il n'hésite pas à déclarer qu'on arrivera à compenser les charges de la conquête par la mise en valeur du nouveau domaine à l'appui de cette conviction, un tableau complet des cultures, l'analyse des procédés et des ressources de chaque opération rurale, composent un livre qui, indépendamment de son utilité pratique, est un des plus instructifs que l'on puisse lire sur l'état de notre colonie. Commençons par constater un heureux privilège que possède l'Algérie. Elle n'excite pas en Europe ces terreurs bien ou mal fondées qui paralysent ordinairement les projets de colonisation. Placée dans cette zone intermédiaire qui nuit les pays tempérés aux régions intertropicales, son climat est celui des contrées qu'on a regardées de tout temps comme les plus favorisées de la terre. Sa température est celle de l'Andalousie, des Canaries, des états méridionaux de l'Union américaine, des plus heureuses provinces du Brésil. L'Européen qui débarque en Algérie avec son costume étriqué, son hygiène casanière, et surtout avec ses préventions contre le soleil d'Afrique, éprouve assez souvent une sorte de malaise qu'il attribue à une chaleur excessive. Cette illusion est naturelle. Il y a pourtant un témoin irrécusable auquel il faut s'en rapporter sur ce point : c'est le thermomètre. Des observations faites de 1837 à 1841, dans les principales villes du littoral, ont établi que la température flotte entre le 6e et le 35e degré centigrade, ce qui donne en moyenne la chaleur des mois d'été à Paris, c'est-à-dire environ 22 degrés centigrades. Constantine, Mamza, Mascara, Medeah, Milianah, et d'autres villes de l'intérieur, assises sur des plateaux élevés, présentent des conditions atmosphériques plus favorables encore. Ces villes n'appartiennent que d'hier à la civilisation, et déjà leur état sanitaire fait honte aux vieilles cités de l'Europe. La mortalité, dans les hôpitaux civils de Paris, est de 1 sur 10 et 1/3 malades. En 1844, pour 5,599 entrées dans les hôpitaux civils d'Alger, il y a eu 570 décès : la proportion est de 1 sur 9 1/2 ; mais il est à remarquer que la plupart des malades étaient des nouveaux venus non acclimatés ; dans 34 autres localités où des hôpitaux civils ont été ouverts, sur 10,869 Européens admis, on a compté 646 morts, c'est-à-dire 1 sur 17. La situation des hôpitaux militaires s'améliore d'année en année. D'après le dernier relevé, sur 103,862 admissions, il y a eu seulement 4,664 morts. En supposant que quelques-unes des victimes du climat eussent succombé après leur retour en France, le nombre des décès, dans la proportion de 1 sur 20, serait encore moitié moindre qu'à Paris. Lorsque de larges cultures auront assaini les localités suspectes, que les plantations auront multiplié les ombrages, que les lois hygiéniques convenables au pays seront généralement connues et observées, l'Algérie ne tardera pas à acquérir une réputation de salubrité qui sera un attrait pour les travailleurs européens.

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